La seule notice d'Eugène Giraudet rassemblant jusque là des informations biographiques sur Allart Fullatin ("Alart Folarton, op. cit., p. 163-164) présente quelques erreurs et imprécisions.
Tout d'abord, l'artiste réalisa le lion du grand escalier du nouvel hôtel de ville de Tours, avec d'autres ornements, et les deux portraits du prince d'Orange au cours de la même année comptable 1477-1478, et non au cours de deux années consécutives.
De plus, l'Annociation évoquée dans la notice n'est pas un tableau mais elle peinte directement sur le manteau de la cheminée de la Grande Salle du nouvel hôtel de ville et constitue un élément spécifique de l'ensemble du décor mural de la pièce, très bien décrit dans les comptes municipaux, et qu' Eugène Giraudet n'indique pas.
Enfin, la référence citée pour cette Annonciation est erronée. Si elle est évoqué dans le registre 43 des comptes municipaux, elle n'est pas citée au fol. 72 mais au fol. 183 verso.
Extrait des registres de comptes des deniers communs de la municipalité de Tours, tenus par le receveur Jehan de Montbason, pour l’année comptable 1475-1476, pendant la mairie de Jehan Loppin, faisant état des dépenses avancées par le receveur au nom de la ville, dont la rémunération du peintre Allart Fullatin pour la réalisation de deux patrons de la croissance de la ville, l’un sur papier, l’autre sur parchemin, destinés à être présentés à Louis XI.
Extraits des registres de comptes des deniers communs de la municipalité de Tours, tenus par le receveur Perrot de Saincte Marthe, pour l'année comptable 1477-1478, pendant la mairie de Loys de la Mezière, dans lesquels la municipalité défraie le paintre Allart [Folarton?] pour ses représentations du prince d'Orange placées à deux portes de la ville par commandement du roi.
Extraits des registres de comptes des deniers communs de la municipalité de Tours, tenus par le receveur Perrot de Saincte Marthe, pour l'année comptable 1477-1478, pendant la mairie de Loys de la Mezière, dans lesquels la municipalité équipe le portail, les voutes, les fenêtres et la cheminée de l'hôtel de ville de différentes étoffes armoriées, fait peindre par Alart Folarton un lion placé au bord du grand escalier et cinq bannières aux armes du roi pour les placer sur les pinacles du portail de l'hôtel de ville.
Extraits des registres de comptes des deniers communs de la municipalité de Tours, tenus par le receveur Martin du Lyon, pour l'année comptable 1478-1479, pendant la mairie de Loys de la Mezière, dans lesquels la municipalité défraie Alart Folarton pour ses travaux à l'hôtel de ville, pour avoir peint une annonciation sur la cheminée, des fleurs de lis, des angelots, des écussons aux armes de la ville et du roi, un « monstre » tenant les armes de la ville, une terrasse à créneaux semée d'herbages, d'arbres à fruits et d'oiseaux, ainsi que pour différents motifs géométriques et couleurs placés sur les murs des différentes salles.